« Help ! J’en suis à la 5ème version de mon site web et je sais plus quoi faire ! »
Voilà le genre de SOS que je reçois. Et croyez-moi, ça me fend le cœur à chaque fois. Pourquoi ? Parce que je vois ces entrepreneurs passionnés investir un temps fou (et souvent un budget conséquent) dans des projets sans vraiment savoir où ils vont.
L’autre jour, c’était Marc. Un type brillant, avec une idée de génie pour révolutionner la livraison de sushis à domicile. Le problème ? Il passait plus de temps à peaufiner son site qu’à livrer des California rolls.
Quand je lui ai demandé comment il savait si son site était efficace, il m’a sorti la réponse classique : « Bah, j’ai demandé à mon équipe, à ma famille, même à mon voisin qui bosse dans l’IT ! »
Aïe, aïe, aïe.
C’est là que je lui ai lâché LA bombe : « Marc, c’est inutile de demander l’avis à ton entourage. »
Vous auriez dû voir sa tête.
On aurait dit que je venais de lui annoncer que le wasabi n’était en fait que du raifort coloré en vert.
Mais ne vous inquiétez pas, je ne l’ai pas laissé comme ça, désemparé devant son écran. Je lui ai proposé de découvrir ensemble une méthode infaillible pour avancer sur n’importe quel projet de com’.
Une méthode qui permet de ne plus avancer au feeling ou à l’instinct, mais selon une logique de travail implacable.
L’intuition, c’est bien. Les données, c’est mieux !
Allez, soyons honnêtes deux secondes. Qui n’a jamais eu cette petite voix intérieure qui lui chuchotait « T’inquiète, ton idée elle déchire, ça va cartonner ! » ?
On l’a tous eue, cette voix. Et parfois, elle a raison. Mais en communication, se fier uniquement à son instinct, c’est une mauvaise idée.
Prenons l’exemple de notre ami Marc et son site de sushis. Il était persuadé que son design minimaliste noir et blanc allait faire fureur. Pourquoi ? Parce que ça lui plaisait, à lui. Et à sa copine. Et même à son chat (bon, le chat s’en fichait peut-être un peu, mais vous avez compris l’idée).
Le problème ? Marc n’est pas sa cible. Et son chat non plus, d’ailleurs.
C’est là que je lui ai dit une vérité qui fait mal : « Marc, ton avis sur ton site, c’est comme l’avis d’un poisson rouge sur la décoration d’un aquarium. Intéressant, mais pas vraiment pertinent. »
Outch. Ça pique, hein ?
Mais c’est la réalité : quand il s’agit de communication, votre intuition et l’avis de votre meilleur pote ne suffisent pas.
Pourquoi ?
PARCE QUE VOUS N’ÊTES PAS LA CIBLE 🫡
Vous voulez mieux comprendre votre cible ?
Téléchargez notre guide gratuit pour construire un persona qui sert vraiment à quelque chose !
Ce n’est pas parce que vous trouvez votre site web « trop stylé » que vos clients potentiels vont forcément craquer. La dure réalité, c’est que seul l’avis de votre cible compte.
Alors, comment on fait pour avoir cet avis précieux ? On teste, on collecte des données, on analyse.
Parce que les données, contrairement à votre instinct, ne mentent pas. Elles vous diront froidement si votre site est efficace.
La méthode en 5 étapes pour avancer (sans se planter)
1. Définir le contexte
Première étape : définir le contexte. C’est quoi ? C’est simplement le « où, quand, comment, pour qui » de votre création.
Pour Marc, le contexte c’est : « Site web consulté par des personnes en quête de sushis rapides et qualitatifs, probablement sur leur smartphone pendant leur pause déj’ ou le soir devant Netflix ». Voilà, maintenant on sait où on met les pieds !
2. Définir l’objectif
Maintenant qu’on a notre décor, il nous faut un script. C’est là qu’intervient l’objectif. Et attention, ce n’est pas forcément ce que vous pensez !
Beaucoup croient que l’objectif d’un site web, c’est de vendre direct. Spoiler : c’est rarement le cas. Pour Marc et ses sushis, l’objectif pourrait être :
- Faire saliver le visiteur (littéralement)
- Le convaincre que ses sushis sont meilleurs que ceux du resto d’en face
- L’inciter à sauvegarder le site dans ses favoris pour une prochaine fois
3. Découper les parties
Maintenant qu’on a notre décor et notre script, il est temps de faire comme Quentin Tarantino : découper notre chef-d’œuvre en scènes épiques.
Pour le site de sushis de Marc, ça pourrait donner un truc du genre :
- Première scène : Le visiteur comprend en 3 secondes qu’il est sur un site de livraison de sushis..
- Deuxième scène : Il comprend pourquoi les sushis de Marc sont plus cool que ceux du voisin. Sushis livrés par des ninjas ? Wasabi qui change de couleur ? Allez, on se dé-Marc (haha) !
- Troisième scène : Il peut naviguer sur le site aussi facilement que s’il mangeait des sushis avec ses doigts (on ne juge pas, promis).
- Dernière scène : Il adore tellement le design qu’il a envie de le lécher (conseil : ne léchez pas votre téléphone, ce n’est pas hygiénique).
4. Se faire évaluer
Une fois qu’on a nos étapes, il faut trouver un moyen de les évaluer facilement.
Pour notre pote Marc et son site de sushis, on lui a juste dit : « Va dans la rue, arrête des gens qui ont l’air d’avoir faim, fais-leur prendre ton téléphone et demande-leur de noter de 0 à 10 chaque étape. »
C’est simple, c’est efficace, et gratuit
5. Analyse des notes
Enfin, on met tout ça en commun et on tire des conclusions. Le résultat est suffisant ? Parfait. Pas super ? On identifie les points faibles et on retravaille dessus.
Cette approche basée sur les données est cruciale pour tous vos projets de communication, y compris sur les réseaux sociaux. On a d’ailleurs consacré un article sur la principale cause d’échec sur ces plateformes : l’oubli de l’aspect relationnel.
En conclusion : testez, analysez, recommencez !
Cette méthode peut paraître un peu lourde au début. Mais croyez-moi, c’est une logique de travail qui peut se faire très rapidement une fois qu’on a pris l’habitude. Et surtout, ça vous évitera de perdre un temps fou (et potentiellement un paquet d’argent) à refaire 36 fois la même chose sans savoir si c’est vraiment efficace.
Rappelez-vous : testez, analysez, et re-testez auprès de votre vraie cible. C’est la seule méthode qui fonctionne vraiment.
Boostez votre présence en ligne
Depuis 2021, j’ai aidé des dizaines d’entreprises à se développer grâce aux réseaux sociaux.